Dans une annonce surprenante, le consortium dirigé par OnePoint et comprenant Walter Butler et Econocom a décidé de mettre fin aux négociations en cours pour la reprise d’Atos. La société de services informatiques continue de négocier avec ses créanciers, et Daniel Kretinsky a réaffirmé son intérêt pour la restructuration du groupe.
Un échec pour OnePoint et David Layani
Mi juin, Atos avait confié son avenir au consortium donc composé de OnePoint, Walter Butler et Econocom. Cependant, les discussions avec les créanciers ont rapidement fait exploser cette équipe. OnePoint a ainsi annoncé dans un communiqué mettre fin aux négociations en raison de besoins importants de financement supplémentaire et de taux d’intérêt trop élevés proposés par les banques et les porteurs d’obligations (supérieurs à 15%) .
David Layani, dont le projet One Atos prévoyait la reprise de toutes les activités d’Atos et une restructuration de la dette à hauteur de 3,2 milliards d’euros, a été désavoué. Malgré un compromis trouvé avec les créanciers détenant 25% de la dette, il a été abandonné par plusieurs fonds et créanciers, mettant ainsi fin à la volonté de Walter Butler et Econocom de poursuivre le projet.
Kretinsky réaffirme son intérêt
Dans un communiqué, Atos a pris acte du retrait du consortium et a annoncé avoir reçu une proposition de restructuration financière de la part du comité représentatif de ses créanciers obligataires. Il est important de noter que dans le duel entre David Layani et Daniel Kretinsky, une troisième offre présentée par un consortium bancaire avait été écartée par le conseil d’administration d’Atos. Les porteurs de dette prennent donc à nouveau une place importante dans la bataille pour la reprise d’Atos, qui est endetté à hauteur de 4,8 milliards d’euros. Des négociations sont en cours pour obtenir un financement intérimaire.
Par ailleurs, Daniel Kretinsky n’a pas abandonné l’idée de participer à la restructuration de la dette du groupe. Il a envoyé une lettre au conseil d’administration d’Atos dans laquelle il exprime son intérêt à négocier avec tous les créanciers et à leur accorder une participation de 49% dans Atos en échange d’un financement en cash. Atos a également annoncé la négociation d’une convention visant à protéger les intérêts de souveraineté de l’État français concernant certaines activités du groupe. Récemment, l’État français avait proposé le rachat des activités sensibles d’Atos pour 700 millions d’euros.