Sommaire
- Une initiative audacieuse de l’ONG LaReponse.tech
- Comment Vera fonctionne-t-elle ?
- De la vérification à la synthèse d’informations
- Mesurer l’efficacité de Vera
- Vera : un outil impartial face à la désinformation
- L’impact potentiel de Vera sur les théories du complot
- Un avenir prometteur dans la lutte contre la désinformation
Une initiative audacieuse de l’ONG LaReponse.tech
Dans un monde où la désinformation prolifère, l’ONG française LaReponse.tech se donne pour mission d’apporter un antidote grâce à Vera, une intelligence artificielle conçue spécifiquement pour lutter contre les fausses informations. Accessible via WhatsApp ou par téléphone, Vera se présente comme un numéro de confiance pour vérifier les faits.
Comment Vera fonctionne-t-elle ?
Lors du festival Médias en Seine, Vera a été mise en avant comme un outil de vérification simple et accessible. Il suffit d’enregistrer son numéro – le 09.74.99.12.95 – et de lui envoyer un message ou de l’appeler. Vera interagit rapidement avec un « Bonjour, je m’appelle Vera, quelle information souhaites-tu vérifier aujourd’hui ? ».
Florian Gauthier, l’un de ses créateurs, explique que Vera est capable de fournir des réponses humaines et sourcées sur une variété de sujets. En posant une question sur une rumeur, l’utilisateur reçoit une réponse claire et détaillée, soutenue par des sources vérifiées.
De la vérification à la synthèse d’informations
Lorsque l’on demande à Vera si une rumeur spécifique est vraie, elle effectue des recherches sur 300 sites d’informations fiables (sélectionnés par un comité d’experts) en un temps record. Par exemple, si on s’interroge sur la violence dans les campagnes, Vera confirme les faits en s’appuyant sur des statistiques récentes :
« Merci d’avoir patienté. Contrairement à certaines affirmations, il n’y a pas d’explosion systématique de la violence dans les campagnes…« . Elle fournit des données précises pour éclairer les inquiétudes des utilisateurs.
Mesurer l’efficacité de Vera
Mais que se passe-t-il lorsque Vera ne trouve pas d’informations précises ? Elle informe simplement l’utilisateur qu’elle n’a pas trouvé de réponse parmi les sources fiables, créant ainsi une passerelle entre les utilisateurs et les agences de fact-checking.
Cette approche est d’autant plus pertinente dans un contexte post-électoral où des affirmations douteuses peuvent avoir un impact significatif sur l’opinion publique. L’ONG LaReponse.tech a d’ailleurs été créée après les élections législatives de 2024 pour répondre à cette problématique.
Vera : un outil impartial face à la désinformation
Florian Gauthier souligne que Vera est conçue pour être impartiale, en utilisant une variété de sources pour fournir des réponses équilibrées. Il est crucial de maximiser les chances de recouper les informations provenant de différents points de vue.
L’impact potentiel de Vera sur les théories du complot
L’utilisation d’une IA comme Vera pourrait-elle modifier les croyances des utilisateurs ? Une étude récente du MIT (Massachussets Institute of Technology) a montré que dialoguer avec une IA pouvait diminuer de 20% la croyance en théories conspirationnistes chez les individus.
Après un mois de fonctionnement, Vera a déjà répondu à 25 000 questions, la majorité des utilisateurs interagissant via WhatsApp. 20% d’entre eux reviennent vers Vera après deux semaines, ce qui montre un intérêt croissant pour cet outil innovant.
Un avenir prometteur dans la lutte contre la désinformation
Il est clair que la lutte contre la désinformation nécessite des solutions innovantes. Vera représente un pas important dans cette direction, offrant une réponse simple, rapide, et sourcée aux rumeurs qui circulent. Avec la montée des fake news et des deepfakes, l’initiative de LaReponse.tech pourrait bien devenir un modèle à suivre pour d’autres pays confrontés à des défis similaires.
La question demeure : Vera réussira-t-elle à convaincre les sceptiques des médias traditionnels ? Son développement et son utilisation à grande échelle offriront, espérons-le, de nouvelles perspectives sur la manière dont nous consommons et vérifions l’information aujourd’hui.