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Atos annonce un tournant essentiel en nommant Philippe Salle à la tête de la société. Ce changement stratégique marque le début d’une nouvelle ère pour le groupe, après une séquence financière complexe.
Un leadership renouvelé pour Atos
Depuis le 14 octobre 2024, Philippe Salle prend ainsi ses fonctions en tant que Président du conseil d’administration. Ensuite, dès le 1er février 2025, il assumera le rôle de Président directeur général d’Atos, succédant à Jean-Pierre Mustier, qui a piloté la restructuration financière de l’entreprise.
Une expérience au service de l’innovation
Philippe Salle apporte avec lui une richesse d’expérience industrielle, en particulier dans le secteur des SSII (Sociétés de Services en Ingénierie Informatique). Ancien PDG d’Altran en 2011 jusqu’à son rachat par Capgemini, il a également exercé des fonctions de leadership chez Elior et Foncia (devenu Emeria). Diplômé de l’École des Mines de Paris avec un MBA de la Kellogg Graduate School of Management, sa formation est un atout majeur pour relever les défis à venir.
Un investissement pour un avenir meilleur
Dans le cadre de sa nouvelle fonction, Philippe Salle s’engage activement dans le redressement de l’entreprise : il investira 9 millions d’euros en participant à l’augmentation de capital d’Atos. Cet investissement symbolise sa détermination à restaurer la confiance des clients et à améliorer la situation financière de la société.
Des défis internes et externes à relever
Malgré cet engagement fort, la route s’annonce semée d’embûches pour le nouveau dirigeant. Atos traverse actuellement un contexte difficile, avec des prévisions qui ne sont pas des plus réjouissantes. Philippe Salle devra retrouver la confiance des clients tout en pilotant des dossiers sensibles. Parmi les enjeux majeurs, on note :
– La vente des activités sensibles à l’État : Cette opération, d’une valeur de 700 millions d’euros, a été refusée par le conseil d’administration d’Atos.
– Le marché du supercalculateur IA pour le Ministère des Armées : Ce projet est attribué au duo HPE (Cray) et Orange, et la responsabilité de Philippe Salle sera cruciale.
– La préservation des emplois : Les salariés sont inquiets pour l’avenir et redoutent des réductions d’effectifs. Il incombe au nouveau président de les rassurer tout en restant transparent sur les objectifs de l’entreprise.
Conclusion : un tournant décisif pour Atos
Avec l’arrivée de Philippe Salle, Atos se prépare à écrire un nouveau chapitre de son histoire. Sa solide expérience et son engagement financier laissent entrevoir une volonté de transformer la société. Cependant, cette transformation ne sera pas sans défis. Le temps nous dira si Philippe Salle pourra amorcer un retour à la croissance et rendre Atos à nouveau concurrentiel sur le marché.