Google : Un rapport environnemental qui interroge

20 décembre 2024 | par la rédaction de Guide IT @Laetitia R.
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Google : Un rapport environnemental qui interroge

Une empreinte carbone en hausse : des chiffres préoccupants

Le dernier rapport environnemental de Google soulève des questions sur l’évolution de l’empreinte écologique de l’entreprise. En effet, Google a annoncé qu’en 2023, son parc de datacenters a consommé environ 24 TWh d’électricité. Selon l’Agence internationale de l’énergie, cela représente 7 à 10 % de la consommation totale des datacenters dans le monde. Une consommation en hausse de 17 % par rapport à l’année précédente.

Derrière ces chiffres, il faut signaler que le volume global des émissions de gaz à effet de serre (GES) a également grimpé de 13 %, atteignant 14,3 millions de tonnes d’équivalent CO2.

Une promesse non tenue : Google face à ses engagements

L’objectif affiché par Google est de réduire ses émissions de 50 % entre 2019 et 2030. Cependant, en 2023, les émissions n’ont fait qu’augmenter, affichant une progression de 48 % par rapport à l’année de référence. Des chiffres qui jettent une ombre sur les initiatives de l’entreprise dans son engagement écologique.

En outre, un autre indicateur défavorable attire l’attention : le taux de matériaux recyclables parmi les plastiques utilisés pour la fabrication des produits est passé de 41 % en 2022 à 34 % en 2023. Bien que Google justifie cette baisse par l’évolution de son produit, l’objectif reste ambitieux : 50 % de matériaux recyclables d’ici 2025 pour le matériel grand public.

L’intelligence artificielle : une promesse de réduction d’impact ?

Malgré l’absence de chiffres concernant l’empreinte écologique de l’IA, Google met en avant des techniques pour réduire sa consommation électrique, affirmant qu’elles pourraient diminuer la consommation électrique des modèles « jusqu’à 100 fois » et leur empreinte carbone « jusqu’à 1000 fois ». Cependant, ces promesses demeurent très abstraites et se basent sur des principes de modèles parcimonieux et d’architectures optimisées.

Consommation d’eau : un chiffre à peine croyable

En parallèle de la consommation d’électricité, la consommation d’eau a également connu une augmentation de 17 %, atteignant 24 milliards de litres. Pour donner une idée, cela correspond à l’eau nécessaire pour arroser quarante terrains de golf.

Les défis à relever : une transition complexe

Google reconnaît que la réduction de l’empreinte environnementale de ses datacenters pourrait devenir une véritable gageure, surtout avec le développement croissant de l’IA. Malgré cela, plusieurs initiatives ont été mises en place. Entre autres, l’exécution des charges de travail durant les pics de disponibilité d’énergies bas carbone, ou encore un partenariat avec Microsoft pour renforcer la demande en énergies propres.

Un coup d’œil sur les scopes d’émissions

– Scope 1 : Google a réussi à réduire les émissions dans ce domaine, qui représentent environ 1 % de son empreinte carbone. Cette réduction a été rendue possible par l’électrification de ses bâtiments et de ses flottes de véhicules.

– Scope 2 : Les émissions de GES se sont alourdies de 37 %. La consommation croissante des datacenters a dépassé la mise en œuvre de projets autour des énergies vertes, en particulier en Amérique du Nord et en Asie côté Pacifique. Il existe d’ailleurs un décalage entre les approches sur cette questions des énergies renouvelables. 

– Scope 3 : Les émissions ont augmenté de 8 % sur un an, avec une tendance à la hausse. L’intensification des investissements liés à l’IA semble être le facteur principal de cette montée.

Conclusion : un chemin semé d’embûches

Le rapport environnemental de Google révèle une réalité complexe. Alors que l’entreprise annonce des intentions fortes de réduction de son empreinte carbone, les chiffres montrent une tendance préoccupante à la hausse. À l’heure où la transition écologique est plus que jamais une priorité, il faudra voir si Google parviendra à tenir ses promesses dans les années à venir. Une chose est sûre, le chemin vers une empreinte durable reste long et semé d’embûches.

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