Atos, la société de services informatiques et de solutions numériques, vient de publier ses résultats financiers pour le premier semestre 2024. Malheureusement, les chiffres ne sont pas encourageants. Le groupe enregistre en effet une perte nette de 1,9 milliard de dollars, contre une perte de 600 millions de dollars lors de la même période l’année précédente. Cette perte inclut des dépréciations d’actifs supplémentaires de 1,5 milliard de dollars et une dépréciation des relations clients de 109 millions d’euros dans la région Amériques, en raison de la fin de contrats clients.

Le chiffre d’affaires global d’Atos a également chuté de 10% par rapport au premier semestre de l’année précédente, atteignant 4,95 milliards de dollars. Les activités d’Eviden ont subi une baisse de revenus plus importante que celles de Tech Foundations, avec une baisse de 4,2%, à 2,38 milliards de dollars. La division BDS, qui regroupe la cybersécurité, le big data et le supercalculateur, a également connu des difficultés malgré la livraison d’un supercalculateur en Europe du Nord et en APAC. La division infogérance a mieux résisté, avec une baisse organique de seulement 1,4% (malgré les contrats avec les JOP 2024 et l’UEFA) et une marge opérationnelle positive.

Cependant, les carnets de commandes dans les deux divisions montrent un certain attentisme de la part des clients et prospects d’Atos quant à l’avenir financier de l’entreprise. Le ratio de prises de commandes par rapport au chiffre d’affaires est passé de 93% au premier semestre 2023 à 73% cette année. Atos précise cependant que le taux de renouvellement des contrats est de 88%.

Au niveau des effectifs, la société compte désormais 91 611 salariés, soit une baisse de 3,7% par rapport à décembre 2023.

Malgré ces résultats décevants, Jean-Pierre Mustier, le directeur général d’Atos, reste optimiste quant à l’avenir de l’entreprise. Il souligne que les revenus et la marge opérationnelle du premier semestre sont conformes au plan d’affaires présenté précédemment. Il se concentre désormais sur la procédure de sauvegarde accélérée engagée avec les créanciers, qui marque selon lui le début d’une nouvelle période de redressement et de développement pour le groupe.