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Rétrogradation au secrétariat d’état
Après le dévoilement de la liste complète des ministres du nouveau gouvernement de Gabriel Attal le 8 février, Marina Ferrari, députée MoDem de la 1ère circonscription de Savoie, a été nommée secrétaire d’État en charge du Numérique et succède à Jean-Noël Barrot. Cependant, son poste est rétrogradé du ministère délégué au secrétariat d’État, le rendant moins important que celui de son prédécesseur. De ce fait, Marina Ferrari ne pourra pas assister aux réunions interministérielles ni aux Conseils des ministres, à moins que l’ordre du jour ne concerne une question relevant de son département ministériel… Une situation similaire à celle de l’ancien secrétaire d’État au Numérique Cédric O (2019-2022).
Un parcours politique avant le numérique
Marina Ferrari, âgée de 50 ans, est arrivée en tête de sa promotion à l’Institut des hautes études internationales à Paris. Elle fut à l’UDF en 2005 avant de rejoindre le MoDem à sa création. En 2008, elle est entrée au conseil municipal d’Aix-Les-Bains (Savoie), où elle siège toujours. Son oncle, Gratien Ferrari, a été maire de la ville et député de la 1ère circonscription de Savoie, poste que Marina Ferrari occupera d’ailleurs en 2022. Entre 2015 et 2021, elle a également été conseillère départementale de Savoie.
Un manque d’expérience dans le domaine numérique
Dans une déclaration sur X (ex-Twitter), la nouvelle secrétaire d’État a commenté : « Transformation numérique, régulation des réseaux sociaux, accès au très haut débit pour tous, souveraineté numérique : je poursuivrai avec détermination et humilité les chantiers engagés par Jean-Noël Barrot, Cédric O et Mounir Mahjoubi ». Cependant, contrairement à ses prédécesseurs, qui avaient une expérience, de près ou de loin, dans le domaine du numérique ou l’accompagnement d’entrepreneurs, Marina Ferrari ne peut pas quant à elle se vanter d’une forte expérience dans ce domaine.
Entre 2013 et 2022, elle a travaillé pour la start-up Lunabee Studio, spécialisée dans la création d’applications mobiles et qui a notamment participé à la conception de TousAntiCovid. Marina Ferrari y occupait toutefois le poste de responsable administrative et des ressources humaines, soit aucun lien direct avec le pan numérique de la société.
À l’Assemblée Nationale, Marina Ferrari fait partie de la Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire, en tant que secrétaire. Ses interventions en commission sont nombreuses, portant sur des sujets tels que le logement, la gestion du patrimoine et l’aménagement du territoire, mais jusqu’à présent, elles n’ont pas non plus été spécifiquement liées au secteur du numérique.