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Un bureau français pour soutenir l’innovation technologique
C’est ainsi officiel : OpenAI ouvre son premier bureau en France, mais aussi en Europe. Sarah Friar, directrice financière d’OpenAI, a marqué ce moment clé en saluant l’écosystème français. Selon elle, « la France a une longue histoire de leadership en matière de technologie, d’innovation et de créativité ». Ce bureau sera un atout majeur pour développer davantage ce potentiel.
Les entreprises françaises, telles que Sanofi et Orange, adoptent déjà les modèles d’OpenAI pour révolutionner leurs activités. Sanofi utilise par exemple l’intelligence artificielle pour accélérer les tests de médicaments. De son côté, Orange a conçu un outil interne, changeant le quotidien de plus de 49 000 employés.
Élargir les horizons : partenariats et croissance
Avec plus de 1 700 employés, dont 650 chercheurs et ingénieurs en intelligence artificielle, OpenAI compte renforcer ses relations avec les startups françaises comme Dust, Mirakl et Pigment. Sarah Friar a déclaré que « grâce à notre équipe à Paris, nous serons mieux équipés pour soutenir la communauté française » en collaborant avec des développeurs, entreprises et organisations.
Un soutien gouvernemental évident
La présence d’OpenAI à Paris n’est pas un hasard. L’ouverture de ce bureau s’inscrit dans un soutien fort de l’exécutif français. Julie Lavet, responsable des relations avec les États membres européens chez OpenAI, ayant auparavant travaillé au sein du gouvernement, a été présentée comme la première employée de l’entreprise en France. Elle a notamment souligné l’importance des investissements qui ont permis à la France de se hisser au rang de leader mondial en matière d’intelligence artificielle.
Julie affirme qu’OpenAI aspire à construire une IA plus sûre et plus responsable, et à établir des normes internationales dans le domaine, avant le sommet de l’IA organisé par l’Élysée en février 2025.
L’accueil des géants de l’IA en France : une opportunité ou une menace ?
Clara Chappaz, secrétaire d’État chargée de l’Intelligence artificielle et du numérique, voit d’un bon œil l’implantation d’OpenAI. Pour elle, « notre ambition, c’est de faire de la France une grande puissance de l’IA. Quand on veut être grand, on accueille les grands ». Elle rappelle que l’entreprise a contribué à rendre l’IA générative accessible à tous.
Cependant, le climat d’accueil n’est pas sans critiques. Certains s’interrogent sur l’impact de cette arrivée sur l’écosystème local, en particulier en ce qui concerne les salaires et les bénéfices fiscaux : « on continue donc à se réjouir de voir les entreprises américaines venir profiter de notre Crédit d’impôt recherche ? », déplore Guillaume Champeau, directeur juridique d’Olympe Legal.
L’ambition d’OpenAI : convaincre les grandes entreprises
Le bureau français d’OpenAI ne se limite pas à être un symbole de prestige. Olivier Godement, directeur de la plateforme produit chez OpenAI, souligne qu’il y a un éventail d’étapes à franchir pour assurer une adoption efficace de leurs outils dans les entreprises. La compréhension des modèles, la construction d’une confiance et la réponse aux exigences technologiques sont tous des défis à relever.
Stanislas Polu, cofondateur de Dust, ajoute que l’enjeu ne se limite pas aux modèles d’IA eux-mêmes. « Le modèle, c’est un peu le CPU », précise-t-il. Il souligne l’importance de créer un écosystème intégré qui rapproche l’IA des besoins spécifiques des entreprises.
Vers un avenir innovant
Avec l’ouverture de ce bureau à Paris, OpenAI marque un tournant pour l’écosystème de l’intelligence artificielle en France. L’objectif est clair : renforcer les liens avec l’industrie, stimuler l’innovation et propulser la France sur la scène mondiale. Les mois à venir promettent de nombreuses évolutions entre OpenAI et le tissu économique français, dans un contexte où l’IA devient incontournable.
L’implication d’OpenAI dans cet écosystème pourrait raviver les ambitions d’innovation et de compétitivité en matière d’IA en France. Une route qui s’annonce aussi passionnante que cruciale pour l’avenir.